L’aisance aquatique : une construction

L’aisance aquatique s’adresse aux non nageurs. Elle est à distinguer de l’apprentissage des nages codifiées. Elle ouvre la possibilité de poursuivre vers des activités aquatiques de loisirs, sportives ou santé.

L’aisance aquatique se construit dans un bassin où le pratiquant n’a pas pied et sans matériel d’aide à la flottaison.

Elle vise une expérience positive de l’eau et une adaptation au milieu aquatique : l’entrée et la sortie de l’eau, l’immersion, la découverte de la flottaison, la capacité à modifier la forme de son corps dans l’eau, à s’y orienter ainsi qu’à pouvoir s’y déplacer 10 mètres pour rejoindre le bord du bassin sont autant d’étapes de sa construction.

Les grandes étapes de l’acquisition de l’aisance aquatique

L’acquisition de l’aisance aquatique passe par 3 paliers correspondant à la construction du corps flottant, qui se réalisent dans un espace où l’enfant n’a pas pied et sans aide à la flottaison :

  • Palier 1 : entrer seul dans l’eau, se déplacer en immersion complète (tête sous l’eau) et sortir seul de l’eau.
  • Palier 2 : sauter ou chuter dans l’eau, se laisser remonter, flotter de différentes manières, regagner le bord et sortir seul.
  • Palier 3 : entrer dans l’eau par la tête, remonter à la surface, parcourir 10 m en position ventrale tête immergée, flotter sur le dos avec le bassin en surface.



Ce film est une production de la ligue de natation Auvergne Rhône Alpes, avec le soutien de la DRDJSCS Auvergne Rhône Alpes.

Marc Begotti, a conçu ce film dans la lignée de « Digne dingue d’eau » (1977) de Raymond Catteau, film qui à l’époque a représenté une révolution dans l’apprentissage de la nage. « Je voulais montrer qu’avec une progression simple à comprendre, une professeure des écoles, non spécialiste en natation, pouvait apprendre à nager à un groupe d’enfants en une dizaine de séances massées sur une semaine ». Mais il faut d’abord s’entendre ce que veut dire « apprendre à nager » ! Et sur le sujet, Marc Begotti s’attaque à nombre d’idées reçues et pratiques dominantes.

Principe:

  • « construire le corps flottant », première étape du savoir nager, qui permettrait d’éviter bien des noyades. Les élèves sont donc confrontés d’emblée à la grande profondeur qui va imposer de transformer un fonctionnement de terrien qui ne convient plus à ce nouveau milieu. Le film illustre bien la façon de franchir les obstacles aux apprentissages (psychologiques, physiologiques…) et les transformations successives nécessaires.
  • « pas de prothèses et pas d’aménagement du milieu ! » nous dit Marc Begotti. Mais une succession de buts à atteindre avec des critères de réussite clairs et précis qui supposent une transformation du fonctionnement des élèves pour être atteint. Marc insiste sur ce point : « Souvent on infantilise les élèves. On leur dit : « le but est de ramener un objet ». Non, sur le plan didactique, le but est de toucher le fond. C’est extrêmement important que l’élève par l’action modifie ses représentations, qu’il constate que l’espace est limité et que c’est difficile de le toucher à cause de la poussée d’Archimède, donc difficile de couler »
  • Aspect important : les séances sont menées par une enseignante Sandrine Favrot. « C’est la professeur d’école qui est responsable de l’enseignement. Bien sûr, elle peut bénéficier de l’aide d’un MNS, mais je pense que c’est l’enseignante la mieux placée. Il y a un contrat didactique implicite entre elle et ses élèves, qu’il n’y a pas avec un MNS. De plus, elle connait ses élèves, sait comment les solliciter, les faire travailler ensemble. Elle est attentive à leurs émotions inhibitrices ou stimulantes. La chronologie de construction que nous proposons consiste à passer d’une étape à l’autre seulement quant le but fixé à été atteint. En suivant ce cheminement didactique, on constate que les progrès sont rapides ».
  • Les 4 premières étapes sont allées vite (déplacements le long du bord, mettre la tête dans l’eau) et les étapes 4,5, 6 ont duré plus longtemps (aller au fond de l’eau, entrer dans l’eau en boule…). « Ce qui m’a le plus frappée, ce sont les progrès des élèves. Ils ont bien plus progressé qu’habituellement, lorsque j’y vais avec ma classe ».
  • Pour elle, ce qui change fondamentalement, c’est d’une part l’absence de matériel de flottaison et d’autre part la façon de solliciter les élèves.
  • L’autre changement concerne le rapport à l’apprentissage. « A l’école, le projet propose des parcours, et les élèves sont plus centrés sur le fait de « faire le parcours » (aller chercher des objets au fond, passer sous la ligne …) que sur les apprentissages qu’ils font avec leur corps.

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